La semaine dernière, j’ai rêvé que j’essayais de dissuader des gens de caresser un sanglier ; je leur disais, Ne faites pas ça, s’il porte votre odeur, les siens vont l’excommunier ; personne ne m’écoutait. C’était un grand sanglier maigre avec de minuscules défenses.
Cette nuit, j’ai rêvé qu’un de mes amis, Martin (vegan notoire), vomissait un ver très long et grès gros sur un trottoir ; je me disais que ça devait être un ver solitaire. Puis j’entrais dans le local associatif dont il venait de sortir, où une prof de yoga était en train de remballer ses affaires. Elle avait apporté pour son cours une carafe de kombucha, qui trônait sur une table. Je comprenais que Martin en avait bu et que le ver vomi sur le trottoir en était issu. La prof de yoga s’excusait, elle ne comprenait pas ce qu’il avait, son kombucha, il n’arrêtait pas de faire des vers ; d’abord, ils avaient l’air de saucisses avec des yeux très jaunes, puis de serpents, qui se dressaient pour regarder autour d’eux d’un air sévère, puis ils se transformaient encore, cette fois en très gros lézards ailés de petites ailes blanches duveteuses (ce détail est dû à mes recherches sur la taxidermie dans l’art contemporain – on y trouve beaucoup de chimères d’un goût calamiteux). La prof s’acharnait à jeter ces reptiles dans les toilettes et tirait la chasse d’eau. Je voyais aussi le couvercle d’une poubelle tressauter, jusqu’à ce qu’une saucisse à yeux parvienne à l’ouvrir et se projette à l’extérieur.
Ensuite, je marchais dans la montagne et j’entendais le fracas d’un torrent. En approchant, je m’apercevais qu’il coulait d’aval en amont ; plus près encore, je me rendais compte que ce n’était pas un torrent d’eau mais de pierres.
(pour illustrer ce billet, j’ai décidé de rester dans la thématique de l’illusion d’optique avec cette photo d’un bassin, prise dans un parc de Lille en 2013)
Hier soir, alors que je pédalais dans la brume épaisse qui opacifiait encore la nuit, je me suis émerveillée d’entendre approcher des oies sauvages puis de les voir voler très bas, leur forme blanche effilée glissant au-dessus du canal. Je me suis dit, Ce spectacle est l’un de mes préférés au monde, et ces quelques mots ont instantanément convoqué dans mon esprit My Favorite Things (morceau que j’ai découvert dans la version de Coltrane quand j’étais lycéenne, bien avant d’entendre celle de Julie Andrews dans The Sound of Music) et je me suis rappelé que les paroles d’Hammerstein comportent précisément la phrase Wild geese that fly with the moon on their wings / These are a few of my favorite things. Ce qui me fait un point commun avec Maria, je ne m’en étais encore jamais avisée. Mes photos d’oies étant floues, voici des photos d’étourneaux eux aussi sur le point de migrer, prises un peu plus tôt hier soir ; ils avaient rancard à l’ancienne caserne des pompiers, on les entendait à trois cents mètres. Et maintenant, je retourne à mes canards puisque c’est le sujet qui va m’occuper dans les semaines (mois ?) à venir.
Munificence parisienne, cette fois ; comme toujours, les formats rectangulaires sont de Valentina, le carré vient d’une course à pied très matinale que j’ai faite vers la Villette (ce matin, j’ai exploré Aubervilliers et la Courneuve, j’aurais dû faire ça dès le début, c’était mille fois plus plaisant que de courir à Paris même). La dernière photo a été prise à la MEP, les chaussures faisaient partie du décor de la géniale expo d’Elsa & Johanna.
Sur Instagram aujourd’hui, la librairie La Madeleine (Lyon) a posté ces images de la rencontre de septembre, avec Wendy covidée sur un écran. Ci-dessous, qui est cette belle brune aimantée par l’objectif ? Mais c’est la légendaire Valentina. Autour d’elle, pas moins de trois poétesses, Flora, Béatrice et Katia, et ma pote Mya.
Mon amoureuse a un sourire un peu énigmatique sur la photo ci-dessous – elle dit que c’est parce qu’elle est très concentrée.
Hier, alors que je faisais l’aller-retour Lens-Béthune à vélo, j’ai vu pulluler dans les champs de part et d’autre de la départementale d’innombrables grappes de pauvres types en gilet orange, fusil sur l’épaule jusqu’à ce que soudain ils se mettent à tirer en tous sens, vraisemblablement pour tuer un lapin et l’ennui d’un dimanche dans un champ. J’avais mis mon casque de vélo ; je ne le mets que pendant la saison d’impunité pour les psychopathes, me disant que si je me prends une balle perdue dans la tête, peut-être qu’elle sera un peu amortie et que je pourrai m’en sortir.
(à Mazingarbe, les chasseurs ne s’en prennent pas à la faune sauvage qui, comme partout en France, orne les portails – pour des fauves de portail plus effrayants, voir ce reportage que j’ai fait jadis dans la métropole lilloise)
Tous les ans, pendant ladite saison de chasse, des amies m’envoient des faits divers. N’ayant aucun lien plus direct avec l’actualité, j’ignore si l’histoire suivante fait du bruit en France ; je l’espère, ce serait déjà ça. Le glorieux spécimen de l’espèce en cause aujourd’hui n’a pas commis un accident de chasse mais trois d’un coup : « Une mère et ses deux enfants âgés de 7 et 10 ans ont été touchés aux jambes par des plombs lors d’une promenade effectuée au milieu des vignes de Pommiers (Rhône). Ébloui par le soleil, un chasseur les a confondus avec du petit gibier. » L’article ne mentionne pas d’alcootest. N’empêche qu’il vise bien, pour un abruti ébloui : il n’a pas manqué une seule pièce du petit gibier.
(Pendant ce temps, que faisait Jésus ? me demanderez-vous. Le pauvre n’était pas au mieux de sa forme – je l’ai vu, il était à Beuvry, entre deux champs truffés de gilets oranges)
Voici deux paragraphes que j’ai lus hier soir, à mon retour, dans Chroniques d’un comté de sable d’Aldo Leopold, livre paru en 1948 : « En 1878, un chasseur de cerfs en provenance des rapides de Sauk fit cette remarque prophétique : « Les chasseurs sont en passe de devenir plus nombreux que les cerfs. » Le 10 septembre 1877, deux frères qui chassaient sur le lac Muskego abattirent deux cent dix sarcelles à ailes bleues en une seule journée. »
Il y a des gens comme ça, comme ces deux frères, comme l’abruti ébloui et beaucoup trop d’autres, dont le bref passage sur Terre aura vraiment apporté un plus.
(Beuvry, USA – Beuvry, où je disais récemment que je pourrais vivre, mais seulement six mois par an)
Depuis une semaine, j’ai repris l’écriture de Nue, après avoir laissé reposer le début de mon manuscrit pendant une dizaine de mois. J’avais une cinquantaine de pages, dont j’ai supprimé une petite moitié avant de poursuivre. Cette fois, je pense avoir trouvé l’axe qui me convient pour avancer. Voici quelques pages de mes carnets, citations et commentaires qui esquissent à mes yeux un ruban de Möbius écologique. J’illustre ce billet par deux photos (très mauvaises puisque prises très tôt avec un téléphone portable au cours de mes courses à pied) illustrant la désorientation d’homo sapiens 2.0 face à ce que l’on appelle pompeusement la nature en ville et qui, à leur manière modeste, soulèvent aussi la question, Par où commencer ?
1. Extrait d’un article de Gaspard d’Allens sur le site Reporterre, 21 juillet 2022, Les vieilles forêts, un trésor en danger
« Des forêts menacées par l’industrie forestière
(…) aujourd’hui, les coopératives forestières sont aux aguets. Une récente loi leur a donné accès au cadastre et elles démarchent de plus en plus les propriétaires. À l’échelle nationale, les plans prévoient d’augmenter les prélèvements en bois de 70 % d’ici 2050. Tout conduit au productivisme… et à la coupe rase. Sophie Maillé s’en désole : « Pourquoi couper maintenant ces vieilles forêts alors qu’elles ont été préservées par les anciens et oubliées jusque là ? On perd un patrimoine inestimable, on brise des cycles naturels qui mettront des siècles à réapparaître. C’est un terrible gâchis ». Parmi les forêts qu’elle a inventoriées, une bonne partie sont en danger. En Occitanie, 80 % des vieilles forêts de plaine et 14 % de celles de montagne sont, à terme, menacées.
« Le vivant n’a pas besoin de nous. C’est nous qui avons besoin de lui »
« On fait la course. On se démène mais on ne gagne pas toujours, dit la jeune femme. Nous, on propose aux propriétaires de protéger leur forêt, mais en face les entreprises font miroiter un chèque. » La bataille est inégale d’autant plus qu’il faut parfois déconstruire certains préjugés. « On affronte des blocages socioculturels très ancrés. On croit encore trop souvent que l’homme serait indispensable à la nature. » L’idée qu’un fragment du monde soit laissé à lui-même terrifie. « On nous parle de forêt propre, on postule que les écosystèmes non aménagés seraient inaccomplis ou défaillants. Il faut déconstruire cette forme d’“écopaternalisme”. Le vivant n’a pas besoin de nous. C’est nous qui avons besoin de lui. »
2. Savourons la manière dont l’article ci-dessous dissone avec celui que nous venons de lire. Où l’on apprend que l’ONF est, lui aussi, un vendu au lobby des chasseurs, un organisme hypocrite et hautement spéciste / réactionnaire qui estime logique de faire payer à des innocents les conséquences des activités humaines et dit en substance, Vous voyez bien que nous sommes obligés de tuer les animaux sauvages : ils s’alimentent. Ils mangent les jeunes arbres que nous plantons pour compenser les méfaits de l’exploitation sylvicole, de l’agriculture intensive et autres causes d’artificialisation – toutes humaines. Bref, voici l’extrait promis :
« Cerfs, chevreuils, sangliers… Trop d’ongulés nuit aux forêts
L’Office national des forêts (ONF) explique pourquoi la chasse, une activité parfois incomprise du grand public, est nécessaire au renouvellement de la forêt.
La chasse, on peut l’aimer ou la détester. Mais une chose est sûre : en l’absence de grands prédateurs*, cette activité, gérée par l’ONF dans les forêts domaniales françaises, est indispensable à l’équilibre et à la bonne santé des écosystèmes forestiers. (…) Le danger pour les forêts est réel. Présents en trop grand nombre, ces animaux consomment en quantité importante les jeunes arbres, compromettent ainsi la croissance et le renouvellement des peuplements forestiers et appauvrissent la diversité des essences, notamment celles adaptées au changement climatique. »
(C’est l’ONF qui souligne.)
* Grands prédateurs qui, faut-il le préciser ? ont été décimés par la chasse. Ainsi, parce que nous prenons conscience un peu tard que leur habitat, dont nous avons détruit l’équilibre, est vital à notre petit nombril d’homo sapiens, les animaux doivent être traqués systématiquement – parfois, ce n’est pas bien compris du grand public un peu simplet que nous sommes.
Mon passage préféré :
« Les 4 principaux dégâts forestiers causés par les grands ongulés
Le vermillis (affouillement du sol) du sanglier. Avec son groin, appelé boutoir, le sanglier fouille le sol à la recherche de vers et de fruits forestiers (glands, faines…). Ce faisant, il déterre les jeunes semis forestiers (chêne, hêtre, sapin…), ce qui peut nuire fortement à la régénération de la forêt.
L’abroutissement du cerf et du chevreuil. C’est-à-dire que l’animal consomme les bourgeons, les feuilles, les aiguilles ou les jeunes pousses des arbres à portée de dents.
L’écorçage des arbres. Les cerfs peuvent se nourrir de lambeaux d’écorce du tronc, notamment quand ils sont en sureffectifs.
Le frottis du cerf et du chevreuil. Les mâles frottent leurs bois en croissance aux jeunes arbres et arrachent l’écorce, cassant parfois la tige. »
Autrement dit, les animaux sauvages sont coupables de ne pas avoir des mœurs humaines ; coupables de s’alimenter ou encore de se frotter contre les arbres, plutôt que de se faire livrer des burgers par des esclaves, de laver leur voiture à l’Éléphant Bleu en pleine sécheresse ou d’illuminer les devantures de leurs magasins la nuit – entre quelques millions de petits gestes qu’ils feraient mieux d’apprendre.
Lire l’article intégral ici, ou pas. On peut se l’épargner sans regret.
3. Extrait du livre de Rémy Marion, L’ours, l’autre de l’homme, Actes Sud, 2018 :
« En 2017, 500 000 ovins sont recensés dans les élevages des Pyrénées, entre 18 000 et 30 000 meurent de chutes, d’attaques de chiens errants, de maladies, 300 morts sont attribuées aux ours, soit 1%, sans compter le dérochement à confirmer. Quand les troupeaux sont gardés, les dégâts sont négligeables.
L’ours et le loup sont des boucs émissaires du malaise des habitants des montagnes qui hésitent entre modifier leur économie et un mal-être pseudo-traditionaliste.
L’ours et au centre de luttes d’influence. Deux blocs qui n’ont rien à voir avec une quelconque couleur politique s’affrontent. D’un côté, des élus locaux et du monde agricole qui militent pour une destruction de l’espèce portée par un lobby de chasseurs et d’éleveurs** réactionnaires. De l’autre, des écologistes et une société civile qui voudraient se persuader que des ours sauvages et libres dans un massif français sont un signe de bonne santé écologique. »
** Je n’ai jamais estimé utile de le préciser mais je n’ai pas plus de tendresse pour les éleveurs, les ouvriers d’abattoirs et les bouchers que pour les chasseurs.
***
Pour finir ce billet sur une note humoristique, voici
a. un élément de définition du prédateur que l’on trouve sur le site du CNRTL (Centre national de ressources textuelles et lexicales), qui est ma principale référence lexicologique (j’y passe en moyenne une heure par jour, comme d’autres sur les réseaux sociaux) même si on n’y trouve pas tout :
« II. −Subst. et adj.,BIOL. ANIMALE ET VÉGÉT.A. −(Animal ou plante carnivore) qui se nourrit d’espèces animales ou végétales brutalement détruites au risque de les mettre en danger. »
J’aimerais beaucoup savoir comment on peut manger quelqu’un – animal ou végétal – sans le mettre en danger.
b. des suggestions du moteur de recherche que j’ai utilisé pour écouter le grognement de l’ours
Comment on appelle un ours ? est évidemment ma préférée.
Hier, j’ai décidé de me donner mon après-midi : j’avais trop travaillé toute la semaine, sur trop de projets à la fois, mon cerveau boudait, il faisait beau, alors j’ai sauté sur Mon Bolide et cédé à l’appel de la forêt qui me taraudait depuis des jours. J’ai donc pédalé jusqu’à la forêt domaniale de Phalempin, avec un crochet par le bois de l’Émolière, qui en est une partie mais qui est sis entre Libercourt et Wahagnies (prononcez Vani). C’est là que, contre toute attente puisqu’il était 14h, j’ai aperçu Monsieur. J’ai dit Tiens tiens, bonjour. Il n’a pas bougé.
J’étais surprise qu’il ne m’aboie pas dessus car, bien souvent, c’est ce que font les mâles quand je cours ou pédale sur leur territoire, je m’entends mieux avec les chevrettes et les faons. Or c’était assurément un chevreuil, on le voit bien : il a des bois, pas de miroir en forme de cœur sur les fesses et puis, euh.
Un Monsieur, en somme. Qui n’a pas semblé dérangé par ma présence. Je lui ai dit que j’étais très touchée de sa confiance mais qu’il ferait bien d’être un peu plus prudent ; c’est à ce moment-là qu’il a commencé à se laver. J’ai insisté, j’ai tenté de le raisonner tout en regardant autour de moi pour m’assurer qu’un sanglier n’avait pas une insomnie, lui aussi. Puis nous avons repris chacun.e notre chemin. Qu’est-ce que j’étais censée faire ? Hurler, faire du bruit pour lui rappeler que les humains sont un danger ?
Je me suis arrêtée à la niche 5 étoiles de la Vierge Marie derrière l’église de Wahagnies pour lui demander de protéger les innocent.e.s des chasseurs. Par exemple, je lui ai suggéré avec diplomatie, tu pourrais leur souffler de troquer leur fusil contre un appareil photo. Cette fois, je n’avais pas oublié son allergie aux fruits à coque et lui avais apporté une barre de céréales aux pommes bio en offrande, j’avais mis toutes les chances de mon côté, pourtant elle m’a répondu assez agacée, « Qu’est-ce que tu lis sur mon autel ? Ave Rita ? » Merci beaucoup, ND, toujours aussi aimable.
Je suis rentrée de Phalempin en faisant des détours pour éviter les routes fréquentées. Alors que je traversais Estevelles, j’ai vu un California Dreaming particulièrement réussi.
J’ai préparé ce billet avant d’aller me coucher, hier soir. Et ce matin, il résonne étrangement après ce qui vient de m’arriver. Je courais au pied d’un terril, dans une ville qui laisse les canetons agoniser dans des bassins de rétention, quand j’ai vu un chasseur pourtant bien caché dans les buissons. Une caricature vivante en camouflage intégral, mais sans gilet orange puisqu’il était de toute façon dans l’illégalité (ici la chasse n’est pas autorisée le samedi), un vrai gros dur à moustache brosse, le fusil posé sur la crosse, contre sa jambe. Je n’ai pas réfléchi, j’ai dit qu’il n’avait pas le droit d’être là et que j’allais le signaler. J’ai continué de courir et soudain je me suis dit Mais enfin, tu es complètement stupide ou quoi ? Il a une arme… Ma spontanéité finira par me causer des ennuis. Et de fait, un coup de feu a retenti dans mon dos. Je ne sais pas s’il m’a visée ou s’il voulait juste me faire peur, je suppose que c’est la deuxième option (à savoir une menace de mort, tout de même) mais je tremblais quand j’ai appelé la police. Et maintenant, que faire ? Porter plainte ferait de moi une cible de tout le lobby (le fondateur de la fédération anti-chasse reçoit constamment des menaces de mort sous forme de balles dans sa boîte aux lettres, ce n’est pas une vie) alors je vais m’abstenir. Et laisser les types qui ont des fusils continuer de sévir dans la plus pure impunité. Ils ont l’argument suprême, le pouvoir de vie ou de mort, un pouvoir légal – au pire, ils prétexteraient l’accident de chasse : c’est puni par la loi, ça ? Ah oui, c’est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende, selon l’article 221-6 du Code pénal. Tranquille.
Des pompes chronologiques, cette fois, de la fin du printemps au début de l’automne. Des pompes variées, de la sandale à la babouche en passant par les rollers. Des pompes nomades, aussi, de Liévin à Lyon à San Francisco, où Valentina joue ce soir. Une split munificence enfin, où j’ai pris la première photo /3, Valentina la deuxième en ma compagnie et la troisième sans moi.