Regnéville, acte 2, jour 7

J’écris cet article en écoutant le nouvel album de Sophia Jani, Music As a Mirror, dont la beauté mélancolique (un peu comme si Collectress jouait Elori Saxl) infléchit ma vision des photos que j’ai sélectionnées. Un bémol sur la nuque de ma joie tapageuse de ce matin, quand je courais le plus vite possible sur la plage infinie, les yeux fermés, les bras étendus, il n’y avait personne personne nulle part de toute façon.

Oui, c’est très beau, j’avoue.

Mais à la mer près, ça ressemble quand même beaucoup à chez moi, eh eh…

On a ce genre d’architecture dans les cités minières.

Bon, un peu moins ce genre de bâtiment. Ici, nous sommes à Hauteville.

Et ici, un aperçu d’un immense camping sis entre Hauteville et Montmartin. Je le décrivais à Marianne, hier, je lui disais « Mais c’est plein de bungalows et de caravanes, genre tu n’arrives pas avec une tente ou je ne sais quoi » et elle a cligné des yeux. « En même temps, une tente en Normandie », elle a dit, et j’ai éclaté de rire, je n’ai vraiment pas de sens pratique. Hier, nous avons eu un Saturday night très sympathique, avec du bon vin que nous a laissé Emmanuelle et des bons petits plats que le traiteur dépose pour nous chaque jour dans le frigo (nous grossissons à vue d’œil parce que nous détestons le gâchis alimentaire – et en plus, c’est super bon). Demain, deux nouveaux artistes arriveront, j’espère qu’ils ne sont pas carnivores et que la maison ne va pas se mettre à empester la mort. Je n’y avais même pas pensé, c’est Marianne qui a soulevé l’hypothèse. Je n’ai aucun, aucun sens pratique. Je me demande aussi comment sera l’ambiance.

Hauteville, ça fait un peu Touquet-Baule. J’ai demandé à ces chevaux ce qu’ils pensaient, ils m’ont répondu Grave.