Coney Island

Ce matin, j’ai couru jusqu’à Coney Island. J’ai longé Utica Avenue trop longtemps, oubliant de tourner sur Kings Highway ; ce n’est pas qu’Utica soit passionnante, c’est essentiellement une succession de parkings géants avec des fanions et des tas de voitures d’occasion à vendre comme dans les films – le héros paye une ruine cash sans l’essayer, alors même que, devant l’écran, vous savez déjà qu’elle tombera en panne dix minutes plus tard. Quand j’ai croisé Flatbush Avenue, je lui ai demandé, Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Il m’a fallu du temps pour retrouver ma direction. Et soudain, le panneau était là.

Coney Island, ce n’est pas Deauville ; ce n’est pas Brighton, bien que les premières photos ci-dessous aient été prises à Brighton Beach, à l’est de Coney Island Beach. On retrouve sur l’esplanade les mêmes constructions que partout en ville, avec les escaliers de secours.

Même le célébrissime parc d’attractions n’est pas composé d’un bloc mais divisé par des rues – Brooklyn : damiers jusqu’au bout.

Derrière les attractions, qu’y a-t-il ? Des dizaines d’hectares de logements sociaux. C’est bien plus spectaculaire que les manèges.

Et puis il y a l’Atlantique, et c’était agréable d’y plonger les mains ; l’eau ne m’a pas semblé froide, pourtant personne ne se baignait – il n’y avait, globalement, presque personne à Coney Island ce matin, et c’est comme ça que je rêvais de la découvrir.