Quelques Mickeys du bassin minier

J’ai déjà rendu, dans un reportage visible ici, un hommage sincère à cette forme d’art brut qu’est le Mickey maison. Non, je n’ai toujours pas fini ma thèse : j’ai encore tant de merveilles à découvrir, d’autant que mon champ d’investigation s’étend désormais au bassin minier et non plus à la seule métropole lilloise. En attendant la somme que je dois à mon sujet, voici quelques spécimens d’ici. Je précise, pour ceux qui nous rejoignent, que j’appelle Mickey maison tout personnage de BD ou dessin animé peint de mémoire et d’une main aimante par un(e) maître(sse) de maison au tempérament audacieux, entreprenant et généreux. J’ai beaucoup de tendresse pour ces fresques régressives.

Je vous emmène d’abord à Loos-en-Gohelle, où bat son plein ce que j’appelle une fiesta, mur qui réunit des personnages issus de divers univers.

On en trouve une aussi Pont-à-Vendin, quoique la mixité y soit moindre et quelque peu contrariée par le logo Disney.

Notez que Bart Simpson n’est pas une telle rareté sur les murs de notre belle région, comme en témoigne cette image (hélas en noir et blanc) prise il y a quelques années dans la métropole lilloise (d’où le noir et blanc) :

Sautons par-dessus la Deûle pour nous rendre à Vendin-le-Vieil, où l’on peut contempler depuis le pont ferroviaire cette mini fiesta défraîchie (en zoomant au maximum, ça donne ce petit flou que vous voudrez bien excuser) :

Retour à Pont-à-Vendin, où l’on trouve cette émouvante camionnette :

Avion, décidément ville aux trésors, possède le seul garage à ma connaissance qui soit consacré à Lucky Luke (quoique sans Lucky Luke himself),

ce qui mérite assurément un détail :

Vous aurez noté la proximité récurrente des Mickeys du Pas-de-Calais avec une statuaire semblable à celle que je louais dans L’art : collections privées du Nord – soit une enquête que je renonce à mener ici, tant il y aurait à faire : ce n’est pas pour rien qu’une annexe du Louvre est échue à Lens car notre agglomération est une ville d’art, notre agglomération aime l’art, sous toutes ses formes (moi-même, n’y participé-je pas modestement avec mes nouveaux processus réversibles, qui relèvent de l’arte molto povera ?)