Regnéville, acte 2, jour 2

Les voici, les splendeurs. Ces bébés ont bien poussé depuis le mois dernier…

J’ai retrouvé le plaisir de courir sans croiser quiconque pendant des kilomètres : la peur des sangliers (y compris des sangliers marins) commence à refluer. J’écoute des inédits de la femme qui m’a rendu mes 13 ans, tout ça fait de la beauté dedans et dehors en même temps, l’air est vif, on respire parfaitement.

Soudain, derrière la dune,

voici la Manche – et, de l’autre côté, cette fois c’est Valentina qui est dans le train. J’écris son nom dans le sable parce que j’ai 13 ans et elle me répond par des nuées de petits cœurs parce qu’elle a 13 ans. On respire bien.

On dirait qu’il n’y a jamais personne sur ces plages infinies. On respire bien. Mais maintenant, allons résider en attendant la nocturne d’Agneaux.