Ces derniers temps, j’ai très envie de danser – j’ai un projet, que je ne pourrai pas mener à bien sans collaborateurs et collaboratrices mais pour l’instant je manque de volontaires. (À suivre…) Hier, en attendant à proximité d’un passage à niveau que deux trains se soient croisés, pour ne pas courir immobile devant la barrière comme une joggeuse (je ne suis pas une joggeuse, je me promène en courant, rien à voir), j’ai dansé toute seule. Je ne sais pas si les gens dans le bus à soufflet m’ont vue mais je dois m’habituer à être vue dansant de toute façon : pour mon projet. Je crois que c’était plutôt pas mal, bien en rythme, sauf que depuis le bus on n’entendait pas la musique, on voyait sans doute juste un short décousu et une tête d’extraterrestre (cheveux ras + volumineux casque audio) moulinant des jambes et des bras entre deux arbres et deux flaques verglacées. Et alors ? Pour l’instant, ce n’est pas interdit par la loi, que je sache, alors profitons-en. (Comme je l’écrivais récemment à la factrice d’une ville limitrophe, « Dans le monde où j’erre, vous et moi sommes issues d’espèces en voie de disparition. Bientôt, errer paraîtra suspect, On peut savoir ce que vous cherchez, Madame ? Contrôle des papiers, mains contre le mur, fouille rectale, alors on aura tendance à rester chez soi dans la lueur pâle d’un écran et la vie ne sera plus que l’antichambre de la mort. »
En attendant, quelques street dancers.
Les premiers sont mes préférés, ils dansent à Loos (les Lille, pas en Gohelle), sur le morceau ลำสั้นดิสโก้ du groupe The Paradise Bangkok Molam International Band.

Les cinq suivants dansent rue Boldoduc à Fives.





Eux, au bord du canal de Roubaix.

Lui, à Haubourdin, au bord de la Deûle – pour preuve que je ne suis pas la seule à danser au bord des canaux.


Eux, je ne me rappelle pas ; opportunément, ma mémoire est aussi floue que leur trace sur ce mur.

Petit rappel, offert par un pont de Nevers :

Un danseur qui ondule près de la citadelle, à Lille.

Danse de salon en plein air à Lambersart.

Hip-hop à Villeneuve-d’Ascq.

Certain(e)s aiment particulièrement sauter en dansant, pourquoi pas ? Ici encore à Lambersart.

Un dancing chicken (yo, brother) dans un tunnel pouilleux de l’arrière-monde ronchinois.

Des résidus du genre de fête que nous aimons, nous les dancing chickens, ici à Noyelles-sous-Lens.
