Regnéville, acte 2, jour 5

Bien que j’aie passé une très chouette soirée hier avec Emmanuelle, Sophie, Marianne et Mathilde, bien que la pluie se soit interrompue ce matin, le temps de ma course à pied, je suis d’une humeur affreusement chagrine. Je suis tombée sur un élevage de bœufs, chacun dans une stalle juste assez large pour y tenir debout ; ils ont tendu la tête vers moi quand je suis passée, je me sentais si impuissante… Quelle abomination, comment une société prétendument civilisée peut-elle autoriser de telles barbaries ? Et puis j’ai été chargée par une oie qui m’a rappelé ma regrettée Carrie <3 Et puis je devrais être à la gare de Bruxelles pour accueillir ma bien-aimée, assister à son concert ce soir, au lieu de quoi je regarde les rafales asperger les fenêtres de ma chambre comme pour me narguer. Il serait temps d’envoyer promener mes tâches administratives et préparations d’ateliers pour me plonger dans mon manuscrit. Quelques images prises ce matin entre deux averses.